Edhelaina

Après tant de temps passé à guerroyer aux côtés de ceux qui l'avaient accueilli comme une soeur, il semblait opportun de leur révéler ses origines

Suilaid Melon Compagnons,
Beaucoup d'entre vous me connaissent sous le nom d'Edhelaina Tindomerel, et la plupart ont combattu à mes côtés. Le nom d'Elfe Bénie me fût donné par mon père lors de ma naissance car je fus la seule enfant que l'amour de mes parents mis au monde. Mon père étaient un grand Forgeron chez les Noldors ce qui le plaçait à un rang confortable dans la noblesse Noldo. A ce titre je fus placé comme Dame de compagnie dès mon plus jeune âge chez Dame Galadriel. Ma voix et mon don pour la musique me valût le nom de Fille de Crépuscule, nom poétique du rossignol. Je pû contempler la Lumière des Deux Arbres et la Folie de Fëanor. Je dû parcourir avec les miens la longue marche dans la Mort Froide. J'y perdîs de nombreux amis. Mais c'est sur la Terre du Milieu que je découvris ma vocation, après l'union de Galadriel et de Celeborn, je quittais ma Dame pour mettre ma voix et mon luth au service des autres, et mes compétences me valurent de connaître maintes batailles. Après des siècles et des siècles d'errance et avoir vu maints amis, de toute race, tombés au combat, je recherchais un hâvre de paix où panser mes blessures. La cité d'Edhellond m'accueillit comme seuls les Elfes savent le faire et ses habitants m'offrirent la chaleur dont j'avais tant besoin.

Mes errances dans le monde libre m'ont amenée à faire des rencontres et ma propension à prodiguer le bien autour de moi m'a fait recueillir de jeunes créatures, connues sous le nom d'humain en lesquelles je suis prêts à croire.

Le premier fût Egelwolf, un orphelin au coeur bouillant. Plein d'énergie et ne demandant qu'à se battre, je le poussais sur la voie du Champion qu'il suit avec beaucoup d'entrain.

Puis vînt Evergreen, une fille d'horloger, qui avait d'exceptionnelles aptitudes pour le maniement des arcanes, je lui montrais la voie de la Magie et elle devînt tout naturellment une Maîtresse du Savoir, ainsi du'une Joallière émérite.

Le dernier, que je trouvais mal en point près d'une ancienne tour en ruine, me dît s'appeller Camber. Après lui avoir prodigué les soins que son état recquiérait, je lui demandais les raisons de ses blessures. Il m'apprît qu'il était Capitaine et que son devoir l'avait guidé pour défendre cette tour contre une bande de pillards gobelins. Son courgae me plût ainsi que la profondeur de son regard, il n'avait pas peur contrairement à beaucoup d'autres des Premiers-Nés. Je le prît sous mon aile afin qu'il puisse s'épanouir dans sa voie.

Je vous remercie pour votre oreille assidue Compagnons, et m'excuse d'avoir empiéter sur votre précieux temps. La lutte contre l'Ombre n'attendant pas, je me dois de vous laisser pour reprendre le chemin d'Angmar.
Namarïè Frères d'Armes.[b]