Eleiel et Finalas

Finalas regardait Eleiel lui sourire avec un air amusé dans les yeux.
Une nouvelle fois elle n'en avait fait qu'à sa tête. Celle qu'il considérait comme sa petite soeur avait cette fois-ci décidé de leur trouver une cité, un havre de paix comme elle l'appelait.

Une fois arrivés devant la haute porte, il ne put s'empecher de regarder en arrière. Tant d'années passées à deux, de leur enfance aux premiers voyages dans l'Ered Luin.
Et que de souvenirs...

Comme cette fois-là, où la curiosité les avait amené aux portes de Kheledul. Surpris par deux nains, ils furent obligés d'entamer le combat. Tellement sur de sa force, Finalas ne vit pas que son amie ne pouvait supporter les coups répétés de leurs assaillants. Puis, alors qu'il venait d'achever le premier de leurs ennemis, elle tombit, inanimée. Pris d'une rage folle, le champion acheva aussi vite qu'il le put le deuxième nain avant de se pencher vers Eleiel. Elle était simplement inanimée, mais Finalas gouta à la défaite d'une manière pire que si elle l'avait touchée directement. Il avait failli. Il n'avait pu la protèger. Plus jamais celà ne devait arriver se promit-il.
Ironie des choses, la protèger devint le but de sa vie alors que c'était elle qui grace à ses chants le maintenait en état de se battre encore et encore.
Avec un sourire il se rappela de leur exploration d'Ost Cyrn, au milieu des orcs.
Elle se passait facilement, trop facilement... Puis ce fut l'embuscade. Ils furent pris entre les orcs les attendant au sommet de l'escalier et ceux les prenant à revers. Finalas pensa immédiatement le combat perdu. Se retournant prestemment, il s'apprêtait à protèger Eleiel dans sa fuite, faisant rempart de son corps. Mais elle ne se retourna pas. Finalas la vit prendre son luth et commencer ses mélopées. Finalas sentit ses forces redoublées, non par l'action des chants d'Eleiel, mais par la vue d'un tel courage.
Cette fois-là, ils s'en sortirent de peu, les orcs n'eurent pas cette chance. Finalas compris à cet instant là que leur association pourrait permettre à la lumière de resplendir sur la terre des Hommes, et qu'aucun suppot du mal ne pourrait les arrêter.

Ensemble, ils parcoururent les Terres Abandonnées pour lutter contre les Orcs, allant même defaire Ivar à la demande de Saeradan dans son fief de Garth Agarwen. Puis ils partirent pour les Hauts du Nord, parcoururent les champs de Fornost, les landes du Roi, l'Evendim... Plusieurs fois ils allèrent à Dol Dinen pour protèger Esteldin, meme les trolls ne leur faisaient plus peur. Au fil de ses aventures, ils parfirent leur art, Eleiel de par ses chants pouvait maintenir l'espoir et le moral de tout une communauté, Finalas fit de son épée et de sa dague des armes mortelles. Pas plus tard que la veille, ils défirent à eux seuls le Chef des géants qui menacait Hautecime.
Mais elle avait raison. Ils avaient maintenant besoin d'amis et d'un lieu pour se réunir. Seuls ils n'avaient aucune chance de défaire le mal profond qui gangrénait l'Angmar. Fixant la Cité d'Edhellond, Finalas ne put que se dire que c'était un bon choix, et qu'ils seraient accueillis ici comme dans leur ville natale. Et puis après tout peut-être que nos talents d'érudite et de ferronnier pourront servir à cette confrérie.

Rendant à Eleiel son sourire, Finalas démonta à son tour et s'approcha d'elle. Pour une fois, il pourra se permettre de rester derrière elle sans craindre qu'il ne lui arrive malheur. Ils étaient ici chez eux.

Assis sous un Mallorn, Achalondil prenait un peu de repos, admirant le fil d'une lame elfique qu'il venait de polir. Relevant la tête un instan, il apperçut à quelque distance un couple de voyageur démontant de leurs montures.

Ils semblaient fatigués par leurs errances, et pourtant une certaine joie perceait des quelques éclats de voix qui lui parvenaient.

Alors qu'ils s'enfonçaient dans les allées d'Edhellond, un léger sourire marqua son visage.

- Tu as le goùt sùr, Ancarauco. Et bienvenue chez vous, Voyageurs.

Il s'enfonça dans l'ombre du Mallorn millénaire, et repris le chemin de la forge.

Un peu plus tard, Nimtolien croisa les voyageurs dans la cité. Il leur souhaita la bienvenue, comme de coutume, et les pria de s'installer dans une demeure laissée vacante... son ancien propriétaire était tombé il y a peu de temps.

Vous êtes ici chez vous, mes amis. Restez le temps qu'ilk vous plaira, dans l'espoir que vous trouverez ce que vous cherchez.

Nofett comme a sont abitude ce trouvait chez lui, assis à son établi prés de la fenêtre, la où la lumiere éclairait au mieux les pierres précieuses qui recouvrait la table de travail.

Il apercu soudain, par la fenetre, Nimtolien accompagné de deux nouveaux arrivants à l air bien fatigué. Le Tûr les guidait vers une demeure libre de la citée pas très loin de la sienne.

Nofett regarda l'emménagement quelques instants puis replongea son regard dans les multiples facettes de la pierre qu il polissait, se disant que de toute facon les nouveaux habitants viendraient sûrement le voir pour ses talent de maitre joaillier comme tant d autres.....